mardi 25 novembre 2014

Vie, identité et réputation numériques

Internet est une plateforme qui permet aux internautes de ce créer une identité numérique, aussi bien vraie que fausse. C'est en quelque sorte une vie parallèle qui est proposée aux utilisateurs, évidemment bien plus alléchante et excitante que la vie quotidienne, car celle-ci peut leur permettre de tout redémarrer à zéro. La personne peut partager des photos, des informations professionnelles et personnelles, rencontrer des personnes (réseaux sociaux, sites de rencontre), acheter en ligne. Un tout que l'on peut nommer : vie virtuelle ou vie numérique. 

Ce monde parallèle peut aussi bien engendrer sur notre vie non-numérique du positif (une certaine notoriété) que du négatif (usurpation d'identité). Généralement c'est l'aspect négatif de la chose qui est mis en avant et dont on parle le plus. Pourtant, il se trouve y avoir autant de dangers dans notre vie réelle que dans notre vie numérique ! 

Le principe même est de savoir se contrôler, contrôler les informations données, les informations demandées. Comme exemple, nous pouvons penser à celui du code de la route qu'il faut respecter à tout prix pour ne pas (dans le pire des cas) mourir. Sur la Toile, il se trouve y avoir aussi un code qui empêcherait l'internaute de ne pas avoir d'accidents ! Bien sûr, ce code est à ce jour connu d'un petit nombre, mais il existe. Choisir de ne pas avoir de réputation numérique (et donc pas de profil numérique, de vie numérique) n'est pas forcément la bonne chose à faire étant donné qu'aujourd'hui, 77% des recruteurs effectuent des recherches sur leurs potentiels employés sur Internet. Les priver ainsi d'informations qui pourraient leur être fortes utiles peut apparaître suspitieux... 

Dans tout ça, il faut bien évidemment savoir faire la différence entre la vie, la réputation et l'identité numérique. La vie doit être considérée comme un impact des deux autres points, qui sont finalement liés entre eux. Si une identité virtuelle se trouve être vraie, l'utilisateur pourra alors avoir tout le bénéfice et la fierté de sa réputation, qui sera par conséquent vraie elle aussi. Evidemment si quelqu'un se créé une fausse identité, tout à son tour sera faux !

Se créer une identité virtuelle peut être bénéfique à bien des points : aussi bien d'un point de vue relationnel, professionnel que personnel. Certes la réputation ne peut pas être contrôlée, mais l'identité elle, peut l'être. Internet est un réseau qui permet à l'internaute une multitude de services. A lui donc, de les utiliser à bon escient ! 

lundi 24 novembre 2014

Qu’advient-il de notre identité numérique une fois celle-ci créée ? - Une prise de conscience de l’identité numérique grâce à l’affaire Snowden


L’identité numérique est source de préoccupations depuis sa création. Il a été vu et revu que son impact pouvait tout aussi bien être dangereux que, si celle-ci sait être maîtrisée, source de gains. Une fois sur internet, tout permet d’enregistrer les informations de ses utilisateurs. Que ce soit par les réseaux sociaux, professionnels, les adresses mail, les pseudos, tout est gardé en mémoire et peut être consulté par tout le monde, partout, n’importe quand. La personne devient alors un personnage public, et ne possède plus de vie dite « privée ».  Les internautes sont conscients de cela depuis déjà un certain temps, et tentent par quelques moyens de contrôler leurs données. Pourtant, Edward Snowden dévoile en juin 2013 une facette jusque là inconnue de l’identité numérique.

Toutes les informations fournies sur le net sont centralisées et forment d’une certaine façon une « carte d’identité » numérique de n’importe quel internaute. Jusque là, bien que ce mode de fonctionnement soit contesté par beaucoup, rien d’anormal. Jusqu’à ce que l’ancien employé de la CIA dévoile au monde entier que les informations numériques fournies par les cybernautes, en plus d’être sauvegardées, peuvent être utilisées par les services secrets américains. En effet, avec l’attentat du World Trade Center en 2001 les américains ont pris conscience qu’ils n’avaient pas été en mesure de prévoir et d’empêcher un acte terroriste d’une grande ampleur. Aujourd’hui, grâce à ce programme, la NSA peut se vanter d’être au courant de chaque fait et gestes de chaque personne sur cette planète. Ce à quoi nous pouvons appliquer le célèbre dicton « mieux vaut prévenir que guérir ».
En quoi cela change-t-il la donne ? Grâce à ses révélations, Snowden a su remettre au goût du jour la question des données numériques privées, ainsi que la légalisation –ou non- de la collecte de ses informations à des fins « sécuritaires ». En effet, une fois l’information connue de tous, les services secrets américains auraient revendiqués la sécurité de la population, au prix d’une surveillance constante de notre cyber-vie. A partir de là, il serait impossible pour qui que ce soit d’avoir le contrôle de ses données. Les peu de choix que semble laisser Internet à l’internaute vis-à-vis du contrôle des informations sont, après les divulgations de Snowden, inexistants. Consentante ou non, la population mondiale se retrouve alors fichée dès le moindre clique sur sa souris. Ce programme, nommé PRISM, possède donc aujourd’hui la base de données la plus importante de tout les temps. Pourtant, à la suite de la découverte des actions de la NSA, le public semble prendre conscience de l’envers de la médaille et du pouvoir d’Internet.


L’internaute ne s’est jamais réellement inquiété d’Internet et des informations qu’il pouvait lui fournir. Mais depuis maintenant quelques années, et encore plus depuis le mois de juin 2013, l’utilisation de la toile a muté. Bien qu’Internet puisse être une façon importante de communiquer, de se forger une identité numérique pour, entre autres, le milieu professionnel, la population paraît plus prudente  quant aux informations qu’elle est susceptible de donner à la toile. Se pourrait-il qu’un renouveau soit en marche pour lutter contre la divulgation de nos informations les plus privées ? L’utilisation d’Internet se trouverait alors être dans une phase de mutation majeure, et changerait la vision du cybernaute sur les notions de vie privée, et public.

mercredi 19 novembre 2014

Les marques et le web


Pour se démarquer les unes des autres, les marques doivent sans cesse innover. Il n’est pas difficile pour un consommateur d’aller voir ailleurs tant la concurrence fait rage de nos jours. Encore plus depuis l’arrivée d’Internet qui est accessible à tous. Campagnes de pub 2.0, avis des internautes,… tout est bon pour se démarquer en tant que marque. Mais il y a certains pièges à éviter.

Tout d’abord, qu’apporte internet à une marque ? Il permet d’être plus près de l’utilisateur par une grande interactivité. Evian l’a bien compris ! Quand on va sur le site de cette marque, on tombe sur un tas de contenus attractifs : un blog pour la famille, des tutos pour décorer ses bouteilles d’Evian pour Halloween, personnaliser ses bouteilles en ligne,… On peut y commander des produits dérivés comme les T-shirts vu dans de nombreuses publicités. Evian joue la carte du ludique et de la famille. Beaucoup de vidéos promotionnelles sont postées sur le web, notamment sur YouTube, comme celle-ci :




De l’humour, des bébés tout mignon et une dose de bonne humeur pour la journée : Voilà quelques clés pour qu’une campagne sur internet fasse le buzz. La personnalisation est aussi quelque chose de recherché par les consommateurs. Dans un monde où tout est produit à la chaîne, dans des usines, à l’identique, faire penser l’utilisateur qu’il peut recevoir un produit unique, à son image est un plus. Beaucoup de marques se sont lancées dans ce marché en créant leur site Internet, avec plus ou moins de succès. Par exemple my.omo.fr pour choisir le parfum de sa lessive, Nutella et MyCoca-Cola.com pour afficher son prénom sur l’étiquette ou encore monmoulindevaldonne.com qui a proposé un concours pour créer son sirop.


Par contre, un site web mal pensé, avec un design douteux et des nouvelles défraîchies peut transmettre une image très mauvaise de la marque. Le site web est comme la façade d’un magasin : s’il n’inspire pas confiance, on n’y entre pas.

Les réseaux sociaux sont une manière efficace de donner une image proche du consommateur, de se faire connaître et de constituer une communauté. De plus, ils sont gratuits. Même si il est déconseillé de poster trop d’informations pour ne pas agacer les internautes, la présence d’une marque sur les réseaux sociaux est souvent appréciée. Si les abonnés partagent et commentent le contenu c’est encore mieux. Mais Facebook tendrait à faire baisser le pourcentage de visibilité des marques ne payant pas pour diffuser de la publicité sur la plateforme. D’après La Tribune, le pourcentage de « vues » sur les pages des marques les plus populaires aurait baissé de moitié depuis 2012. Le but de Facebook serait que, dans un futur proche, toutes les pages appartenant à des marques deviennent payantes pour les sociétés, ce qui énerve fortement les community managers. On peut aussi se demander quelles seraient les répercussions sur le consommateur et si la gratuité revendiquée par le réseau social ne toucherait pas à sa fin… (cf. la page d’accueil de Facebook : « C’est gratuit (et ça le restera toujours). »)



lundi 10 novembre 2014

Les entreprises : une réputation qui évolue avec le temps

La e-réputation est née avec le développement du web 2.0. Elle concerne les particuliers comme les entreprises. 

Pour ces dernières, cela permet de constater quelle perception les internautes ont de la compagnie en fonction des informations qui leur sont accessibles. Celles-ci peuvent être fournies par l'entreprise elle-même, les fournisseurs ou encore les avis, positifs ou négatifs, laissés par les clients sur les blogs, forums etc. C'est bien là que peut résider le danger pour la réputation en ligne d'une firme, car elle ne peut pas contrôler tout ce qui se dit à son propos sur la toile. De plus, tous les articles sur le web ne sont pas fiables, certains n'étant que des informations erronées visant à nuire à l'image de l'entreprise et parfois même, à la faire couler. D'autres, sont laissées par de faux fans achetés par l'entreprise elle-même. Les clients ou investisseurs peuvent se perdre entre ces articles contradictoires et décider qu'il serait plus prudent de s'intéresser à une compagnie possédant une réputation plus fiable.

La réputation d'une entreprise peut être liée à ses services, ses salariés, voire son directeur.
Le 2 novembre 2014, Malek Mokrani, ancien chef d'entreprise témoignait sur France 2. Il y a 4 ans, une personne anonyme s'est acharnée sur lui via le net en le faisait passer pour un escroc. Le pirate a investi sa boîte mail et son compte Facebook pour y télécharger des photos intimes et informations personnelles. Puis, il les a truquées et y a ajouté de faux commentaires. Le but était de faire croire que Malek Mokrani prenait de la cocaïne ou qu'il allait arnaquer les gens présent à ses côtés sur les photos.
Tout cela a eu des conséquences immédiates sur son entreprise. Ses projets professionnels ont échoué car il devenait mal vu par les gens qui ne voulaient plus s'afficher avec lui de peur de passer pour des associés ou les victimes d'un escroc etc.
Il a même reçu un mail lui disant qu'il avait toutes les capacités nécessaires mais que, considérant son image sur le net, l'entreprise ne voulait pas associer son image à la sienne.

Mais la mauvaise réputation d'une firme n'est pas forcément liée aux attaques d'un pirate ou d'un concurrent déloyal. Elle peut être en lien avec ce qu'un dirigeant va publier sur la toile, qui comme son nom l'indique, s'élargi mais conserve tout ce qui s'y piège. Le chef d'une entreprise est son incarnation, et en tant que tel, il doit faire d'autant plus attention à ce qu'il publie. Un post peut nuire à la réputation d'une entreprise des années plus tard. À titre d'exemple, certains n'ont toujours pas oublié les paroles de Didier Lombard qui qualifiait de « mode » la vague de suicide à France Télécom. Suite à de tels dérapages, une compagnie peut être boycottée par l'opinion ou voir sa côte en bourse chuter.

Parce qu'une mauvaise e-réputation est le plus souvent due à l'environnement proche, les entreprises doivent également avoir un comportement irréprochable avec leurs collaborateurs si elles veulent éviter que ceux-ci ne diffusent des données sensibles.
Une réputation qui a pris des années à se mettre en place peut être détruite en quelques secondes. Aucun faux pas n'est toléré par les internautes.

Pour lutter contre ce mal qui ronge les sociétés, 80% des entreprises ont créés une cellule de veille surveillant tout ce qui se dit sur elles sur le web. Certains logiciels analysent les conversations de milliers de sites pour permettre à l'entreprise de réagir le plus rapidement possible.
Il est bien sûr possible depuis peu pour les dirigeants et les compagnies de contacter Google pour faire disparaître les pages désobligeantes, ou encore de faire appel à des nettoyeurs de réputation pour faire disparaître dans le fin fond des pages Google les contenus en ajoutant de nouveaux résultats à la recherche. Mais ce n'est qu'une solution temporaire jusqu'à la prochaine attaque.

Plusieurs solutions pour avoir une bonne réputation en ligne sont envisagées. Les entreprises peuvent faire publier le plus de contenus positifs possibles sur le web pour améliorer leur référencement naturel ou utiliser le Social Media Optimization pour renforcer la visibilité d'un site web à partir de médias sociaux.


Concernant les clients, la plupart du temps, la raison qui pourrait les pousser à faire de la diffamation contre une entreprise serait de ne pas avoir été pris en considération. Les community manager doivent donc en permanence répondre aux exigences de personnes qui préfèrent davantage échanger directement sur les réseaux sociaux plutôt que d'appeler le service client.

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CatFish : Fausse identité

« Catfish : fausse identité » est un docu-réalité créé par la chaîne MTV. L'émission est basée sur le film du même nom qui racontait l'histoire d'amour virtuelle de Nev. Les animateurs de l'émission reçoivent des mails et si l'histoire leur semble intéressante, ils contactent les personnes.


Nev et Max enquêtent sur les réseaux sociaux afin d'aider les personnes tombées amoureuses sur le net mais qui n'ont jamais rencontré leur « moitié » dans la vrai vie. Ils cherchent à savoir ce qui se cache derrière les histoires d'amour virtuelles.

Ce qui met la puce à l'oreille ? Une histoire trop belle pour être vraie ou dingue.

Max et Nev travaillent sur le terrain et le net pour trouver des indices et accompagner leur protégé jusqu'à la rencontre avec la personne avec qui ils ont discuté sur le net. Parfois c'est une bonne surprise, parfois c'est la déception, l'important est de comprendre pourquoi ces internautes ont « catfishé » des personnes sur le web.
Voici l'exemple tiré de l'épisode 3 de la deuxième saison : « De qui suis-je vraiment tombé amoureux ? »

Ramon, 19 ans, vit en Arizona. Il a rencontré une fille nommée Paola Rodriguez sur Internet qui vit en Floride. Il est amoureux même si il ne l'a jamais vu en vrai. Ramon s'accroche à elle cependant il a peur qu'elle lui mente sur sa véritable identité.
Selon Ramon, ils parlent de tout mais lorsqu'il essaie d'organiser une rencontre, elle trouve toujours une excuse pour ne pas venir. Il a cependant réussi à la convaincre de discuter avec lui sur Skype mais il a vu que ce n'était pas la fille des photos. Il était déçu mais il a reçu un texto disant que c'était sa cousine face à la caméra et qu'elle voulait vérifier si il l'aimait pour sa personnalité et non pour son physique.

En menant leur enquête sur le web, Max et Nev remarquent que sur la page Facebook de Paola il est marqué qu'être fauché est la pire chose qu'il puisse arriver. Du coup ils lui demandent si elle lui a déjà demandé de l'argent. Effectivement, il lui a déjà payé sa facture de téléphone, fait des cadeaux, comme un portable, une carte prépayée avec quelques milliers de dollars dessus et il lui a même donné ses coordonnées bancaires. Il se justifie en disant qu'il l'aime et que c'est sa façon de lui montrer. Il ne se rend pas compte qu'il est manipulé.

Max et Nev constatent que Ramon est si amoureux qu'il ferme les yeux sur l'attitude louche qu'elle a et l'absence de preuves concernant son identité, l'amour le pousse à faire n'importe quoi.
Le but va être d'apporter des preuves tangibles à Ramon pour lui ouvrir les yeux.
Ils continuent leur enquête en fouillant la page de Paola. Ils lancent une recherche sur internet à partir de ses photos pour savoir si elles viennent du net, comme par exemple de personnes plus ou moins célèbres.

Puis ils vont sur son compte Instagram et font donc une recherche à partir de son nom Instagram, Hola Paola. Ils découvrent un compte Facebook à ce nom : Paola Provost. C'est une personne différente avec les mêmes photos.

Ils en déduisent que Paola Rodriguez est un faux compte et qu'une autre personne copie les photos de cette fille. Ils envoient un message à Paola Provost qui accepte de discuter par webcam avec l'équipe de l'émission. Ils lui expliquent la situation et lui demandent si elle connait Ramon. Elle déclare devant la caméra qu'elle a un petit ami et qu'elle n'a jamais parlé à quelqu'un se prénommant Ramon. C'est leur première preuve pour faire accepter la réalité à Ramon.
L'usurpateur a fait un gros travail de recherche sur les éléments de la vie de Paola pour les incorporer à la sienne afin de paraître authentique. Ramon réalise qu'on lui a menti et ne comprend pas pourquoi. Il veut un face à face avec la personne qui l'a manipulé, il est enfin sorti de son rêve.
Nev appelle l'usurpateur, lui déclare qu'il sait tout et essaie d'organiser un rendez-vous. Pris dans son propre piège celui-ci finit par accepter.

Le jour J est arrivé, ils partent sur la route. C'est LA rencontre finale. Elle est bien la fille qu'il avait vu à la caméra, et elle n'est pas la cousine de la vrai Paola. Elle lui explique qu'elle s'ennuyait alors elle a créé un faux profil, elle ne pensait pas rencontrer quelqu'un et que seul son apparence était fausse, que le reste était vraiment ce qu'elle pensait. À ce moment-là un retournement de situation s'opère, elle déclare que Ramon l'a en réalité vu plusieurs fois sur Skype. Les animateurs se sentent eux-mêmes trahis et Ramon explique qu'il ne voulait pas y croire, il a donc fait appel à la mémoire sélective pour se protéger. Les relations humaines sont souvent très compliquées, surtout lorsqu'on s'accroche à un rêve et qu'on ne veut pas voir la vérité tant que l’on n’a pas été confronté à la réalité. Elle était amoureuse mais n'avait pas confiance en son apparence. Une conclusion est tirée, qu'ils ont tous les deux participé à cette relation vouée à l'échec.
L'émission se finit avec une conversation entre les deux protagonistes. Ramon explique qu'il est soulagé que la vérité ait éclatée mais que cependant il voudrait simplement qu'ils restent amis.


En dehors de cette émission, il faut savoir que chaque années, des milliers de personnes se font piéger dans des relations en ligne. Le plus souvent, les catfishers s'attaquent à des personnes à la recherche de l'amour. Ils les séduisent et finissent par leur extorquer de l'argent en promettant toujours que ça leur permettra de se voir. Mais la date du rendez-vous est toujours repoussée. En fait, il s'agit souvent de filiales d'escrocs appelés « les brouteurs » basées en Afrique de l'Ouest qui profitent des occidentaux en mal d'amour. Une association de victimes, l'AVEN, poste régulièrement des photos et comptes de ces « arnacoeurs » sur son compte Facebook pour mettre en garde d'éventuelles victimes.

article connexe :
http://www.mtv.fr/emissions/catfish-fausse-identite/55vxjl

mardi 4 novembre 2014

Se forger une e-identité professionnelle


Source : netpub.fr 

Il est parfois difficile d'entrer dans le monde du travail ou de trouver un emploi après une période, même courte, de chômage. Mais pour nous aider, le génie d'Internet peut faire des miracles. Cependant, il y a certains pièges à éviter avant toute chose pour préserver son image sur Internet car il peut être très facile pour un employeur de vous trouver à l'aide d'un quelconque moteur de recherche.
Premièrement, il y a une barrière à poser entre ses comptes personnels et ses comptes professionnels. Vous pouvez utiliser un compte Twitter avec un but professionnel, mais n'allez donc pas y raconter des choses qui sortent du cadre professionnel et qui pourrait vous décrédibiliser. Et même si vous choisissez, comme de nombreuses personnes que pour vous, Facebook, c'est avant tout pour la famille et les amis, n'oubliez pas que n'importe qui peut potentiellement trouver votre profil. Il est important de restreindre la visibilité de vos comptes personnels grâce aux paramètres de confidentialité et de contrôler toutes mentions de votre nom sur des publications. Ceci étant pour une identité numérique en général, passons à une vision plus professionnelle.

Si la rédaction du curriculum vitae est une formalité pour entrer dans le monde de l'entreprise depuis bien des années, il devient de plus en plus courant de trouver des profils professionnels sur internet. Effectivement, la toile ne sert pas seulement à regarder des vidéos de chats sur YouTube ou a inonder son fil d'actualité Facebook de ses dernières photos de vacance ; elle peut aussi vous faire trouver un emploi.
Ces dernières années, on remarque une explosion des réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn, Viadeo ou encore Xing. Leur but est de permettre aux utilisateurs de se créer un profil représentant au mieux leur parcours professionnel. Il est vrai que le CV est plutôt restrictif et le déposer un peu partout est une tâche rébarbative pour de nombreuses personnes. Mais grâce aux réseaux sociaux professionnels, plus besoin de démarcher des entreprises : c'est l'employeur qui vient à vous ! C'est du moins ce que l'ont veut vous faire croire. D'après un sondage réalisé en 2011 (mais toujours d'actualité) par Piana HR Group, seuls 20% des demandeurs d'emploi inscrits surLinkedIn et Viadeo ont trouvé un employeur.
Mais 20%, ce n'est pas si mal. Et la cause de l'échec à trouver un emploi sur ces réseaux est souvent due au manque d'activité sur ceux-ci. Et comme sur les autres réseaux sociaux, il faut faire attention à son image. Effectivement, personne n'est à l'abris d'une mauvaise réputation sur internet. Sur ce genre de site, on évite la photo de profil peu valorisante ou nous présentant en mode farniente à la plage et on opte plutôt pour un visage souriant et dynamique sur fond neutre. On évitera aussi les fautes d'orthographe qui peuvent être un vrai frein à l'embauche et on vérifie ses messages. Ces sites peuvent être très pratiques temps qu'ils sont bien tenus, propres et mis à jour, même après l'embauche.
Il est aussi possible, et recommandé, de sélectionner les sites sur lesquels on va s'inscrire. Nul besoin de créer des pages et profils sur tous les sites qu'on pourra trouver, et il en existe un certain nombre. Par exemple pour les étudiants, les sites comme Yupeek sont plus adaptés. Y sont proposés des offres de stages et des contrats en alternance. D'autres plateformes recensent les profils par secteurs d'activités et permettent alors une bonne visibilité dans un domaine défini.
Ces outils sont de plus en plus utilisés par les demandeurs d'emploi mais aussi par les entreprises qui elles aussi, trouvent des avantages à recruter sur les réseaux sociaux professionnels. C'est ce qu'explique Jean-Christophe Anna, consultant sur le recrutement et les média sociaux à l'APEC, dans ces podcasts en partenariat avec Radio Campus Franche-Comté :






lundi 27 octobre 2014

Usurpation d'identité en ligne


De tous temps l'usurpation d'identité est une fraude qui a souvent été pratiquée. Mais avec Internet, l'accès aux informations personnelles est devenu de plus en plus facile. Les usurpateurs en ligne se multiplient, laissant leurs victimes faces aux conséquences des dégâts causés.

Selon une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie publiée en 2009, chaque année, 210 000 personnes sont victimes d'usurpation d'identité, et ces chiffres ne vont pas à la baisse.

À moins d'être un expert en informatique ou un ermite, n'importe qui peut être victime d'usurpation d'identité sur le web. Les cyber-fraudeurs ont des buts divers et variés. Récupération de codes secrets, nom, date de naissance etc. Avec une telle base de données, les fraudeurs peuvent faire passer l'usurpation du virtuel au réel s'ils souhaitent faire des papiers au nom de leur victime. Mais la plupart du temps ils utilisent les codes secrets pour effectuer des transactions avec l'argent de la victime à son insu. Celle-ci se retrouve obligée de payer des sommes, parfois très élevées, dont elle n'avait jusque là pas connaissance.

Les conséquences sur les victimes, au delà du point de vue financier, sont essentiellement psychologiques. Notre identité, qu'elle soit numérique ou réelle, représente tout ce que l'on est. Usurper l'identité de quelqu'un, c'est lui voler sa vie, et il est souvent ensuite bien dur pour les victimes de prouver l'authenticité de leur identité alors qu'une autre personne se promène en toute impunité en se faisant passer pour elles sur le net. Les victimes doivent même parfois avoir recourt à un professionnel pour s'en remettre.
Avec les réseaux sociaux, une nouvelle forme d'usurpation d'identité s'est développée.
En utilisant une photo et quelques informations, il est très facile d'usurper l'identité d'une personne sur les réseaux sociaux comme Facebook.
Par exemple, l'animatrice Clodine Desrochers, qui est considérée comme étant une personne publique, s'est vue usurper son identité par une personne qui a créé une page Facebook assez crédible pour que même ses propres amies tombe dans le panneaux. Heureusement aucune conversation concernant des informations privées n'a été entretenue entre ces amies et l'usurpateur, sinon les conséquences auraient put être gênantes pour Clodine Desrochers. Et ce genre de mésaventure n'arrive pas qu'aux célébrités.

Lorsque l'on parle à une personne au travers d'un écran, on ne sait jamais à qui l'on a affaire. Un compte Facebook peut aussi être facilement piraté si son code est aussi simple que la date de naissance ou « motdepasse ». Aussi, avant d'engager une conversation privée avec un contact, pensez qu'il serait toujours mieux d'en parler en face ou au téléphone plutôt que sur le web. Si l'on connaît bien cette personne, on peut aussi s'apercevoir de la fraude en notant que le style d'écriture n'est pas le même que d'habitude et dans ce cas, vite contacter notre ami avant que le pirate ne fasse des dégâts.
Que faire dans ce cas là ? Le mieux est déjà de prévenir plutôt que guérir.

Il ne faut pas répondre aux mails de phishing qui se font passer pour la banque et demande le numéro de carte bancaire ou des sondages nécessitant des informations personnelles. Il ne faut pas non plus jeter dans la rue un papier avec ses codes d'accès.
Les codes d'accès pour les sites ou autres doivent toujours être sans signification et composés de chiffres et de lettres. Le mieux est aussi de les changer régulièrement.
Si néanmoins votre identité est usurpée, il faut impérativement prendre contact avec le responsable du site pour en réclamer la suppression et, en cas de non réponse, déposer une plainte auprès de la CNIL.

Actuellement la loi LOPPSI de mars 2011 permet de faire en sorte que l'usurpation d'identité, numérique ou non, soit plus facilement punissable devant les tribunaux et sanctionnée par une amende allant jusqu'à 15 000 euros. Avec l'augmentation du nombre de délits de ce genre, cette amende pourrait encore augmenter jusqu'à 45 000 euros, accompagnée dans les cas de peine maximale par 7 ans de prison...

Attention à ta e-reputation !

C'est à l'adolescence que la réputation devient un élément important pour les jeunes. De nos jours, cette réputation se traduit à la fois par ce que leurs camarades pensent d'eux dans la cour de récréation, mais aussi à une échelle plus grande, le net.

Grâce aux réseaux sociaux tels que Twitter, Instagram, Facebook etc. n'importe quelle personne peut se faire connaître en se créant une e-réputation. Tant que tout se passe bien, rien de mal à cette pratique. C'est lorsque les choses tournent mal que le danger survient.

Selon une enquête menée par Metronews, environ un quart des adolescents interrogés déclare avoir été témoin, au moins une fois par mois, de harcèlement moral sur le web. Cachés derrière leurs écrans, les adolescents profitent de ce moyen de communication pour dire aux autres ce qu'ils n'oseraient jamais leur déclarer en face. Les réseaux sociaux sont un moyen facile de régler les comptes, ou de les alimenter en exposant un conflit personnel au monde entier.

Nos parents possédaient un journal intime qui n'appartenait qu'à eux, leurs enfants eux, ne font probablement pas assez la différence entre leur vie privée et leur vie publique. Ils publient tout sur le web jusqu'à ce que ce comportement se retourne contre eux.
Un sondage en ligne lancé par la communauté en ligne Habbo montre que 25% des adolescents âgés de 13 à 18 ans estiment que dans 10 ans, ils auront honte de ce qu'ils font actuellement sur le net.
Malheureusement, il est très dur d'effacer complètement ce qui a un jour été publié sur la toile, et cela pourrait avoir des conséquences sur leur vie future. Une photo, un commentaire publié, partagé, interprété, et c'est tout une e-reputation qui est ternie.

Les internautes ne peuvent pas contrôler ce que les autres publient sur eux. Par exemple, des photos de soirée qui auraient du rester dans le cercle amical et se retrouvent à la vue de tous sur internet. Ou encore des « ex » qui se vengent en publiant des « sextos » et photos intimes, aussi appelé « revenge porn ». Les françaises ne peuvent se protéger de ce genre de pratique qu'en faisant appel à la loi du droit à l'image, mais ce n'est pas le cas dans tous les pays du monde.

Avec l'arrivée de Snapchat, une alternative semblait être apparue. Cette application permettant d'envoyer des photos éphémères semblait une valeur sûre.
Mais en octobre 2014, des applications tierces du groupe ont été hackées par des pirates qui ont réussi à s'emparer de 100 000 photos stockées dans la mémoire. Une grande partie de ces photos aurait été publiée sur le site 4chan, dont près de la moitié représentant des mineurs.
La magie d'internet : Ce qui est ici et maintenant peut se retrouver là bas quelques secondes voire années plus tard.

Finalement quelles peuvent être les conséquences d'une mauvaise e-reputation pour une personne ? À l'échelle de l'adolescence, période où la plupart des jeunes se sentent mal dans leur peau, certains vont jusqu'au suicide. Au Canada, le cas le plus connu est celui d'Amanda Todd, qui après avoir envoyé une photo de ses seins à un inconnu, s'est vu harcelée moralement sur le net. Des personnes avaient même été jusqu'à créer des pages sur les réseaux sociaux à son effigie pour l'insulter. Si tout ça était resté sur le net, peut être que la jeune fille serait encore en vie, mais une mauvaise e-réputation peut entraîner l'isolement social dans la réalité. Suite à sa mort, le monde a enfin été touché par son histoire, mais certains ont continué à nuire à la réputation de la jeune défunte.

L'important est donc d'être conscient de ce que l'on partage. À partir du moment où l'on est en ligne et que l'on fait des publications, il faut penser à qui pourrait les voir et l'opinion qu'ils pourraient se forger sur nous. Les paramètres de confidentialité et faire le tri dans nos amis Facebook sont aussi des choses très importantes. Accepter n'importe qui pour avoir le plus d'amis possible n'est pas synonyme de bonne e-réputation, bien au contraire.

Comment des personnes pourront être prises au sérieux par leur patron lorsqu'elles seront plus âgées si celui-ci peut trouver des photos et commentaires compromettants les concernant ?

Des assureurs comme AXA ont donc pris les devants et créent des options de protection contre les risques du net. De même, la loi du 6 janvier 1976 autorise la suppression d'informations nous concernant quand le motif est légitime. En dernier recours la personne peut faire appel à la CNIL.

articles connexes:
http://www.assurances-ereputation.fr/2012/05/la-peur-dune-mauvaise-e-reputation-et-facebook-pourraient-etre-a-lorigine-dune-depression-facebook/

http://www.gentside.com/facebook/son-viol-rendu-public-sur-facebook-une-ado-de-17-ans-se-suicide-et-bouleverse-le-canada_art49772.html