C'est
à l'adolescence que la réputation devient un élément important
pour les jeunes. De nos jours, cette réputation se traduit à la
fois par ce que leurs camarades pensent d'eux dans la cour de
récréation, mais aussi à une échelle plus grande, le net.
Grâce
aux réseaux sociaux tels que Twitter, Instagram, Facebook etc.
n'importe quelle personne peut se faire connaître en se créant une
e-réputation. Tant que tout se passe bien, rien de mal à cette
pratique. C'est lorsque les choses tournent mal que le danger
survient.
Selon
une enquête menée par Metronews, environ un quart des adolescents
interrogés déclare avoir été témoin, au moins une fois par mois,
de harcèlement moral sur le web. Cachés derrière leurs écrans,
les adolescents profitent de ce moyen de communication pour dire aux
autres ce qu'ils n'oseraient jamais leur déclarer en face. Les
réseaux sociaux sont un moyen facile de régler les comptes, ou de
les alimenter en exposant un conflit personnel au monde entier.
Nos
parents possédaient un journal intime qui n'appartenait qu'à eux,
leurs enfants eux, ne font probablement pas assez la différence
entre leur vie privée et leur vie publique. Ils publient tout sur le
web jusqu'à ce que ce comportement se retourne contre eux.
Un
sondage en ligne lancé par la communauté en ligne Habbo montre que
25% des adolescents âgés de 13 à 18 ans estiment que dans 10 ans,
ils auront honte de ce qu'ils font actuellement sur le net.
Malheureusement,
il est très dur d'effacer complètement ce qui a un jour été
publié sur la toile, et cela pourrait avoir des conséquences sur
leur vie future. Une photo, un commentaire publié, partagé,
interprété, et c'est tout une e-reputation qui est ternie.
Les
internautes ne peuvent pas contrôler ce que les autres publient sur
eux. Par exemple, des photos de soirée qui auraient du rester dans
le cercle amical et se retrouvent à la vue de tous sur internet. Ou
encore des « ex » qui se vengent en publiant des
« sextos » et photos intimes, aussi appelé « revenge
porn ». Les françaises ne peuvent se protéger de ce genre de
pratique qu'en faisant appel à la loi du droit à l'image, mais ce
n'est pas le cas dans tous les pays du monde.
Avec
l'arrivée de Snapchat, une alternative semblait être apparue. Cette
application permettant d'envoyer des photos éphémères semblait une
valeur sûre.
Mais
en octobre 2014, des applications tierces du groupe ont été hackées
par des pirates qui ont réussi à s'emparer de 100 000 photos
stockées dans la mémoire. Une grande partie de ces photos aurait
été publiée sur le site 4chan, dont près de la moitié
représentant des mineurs.
La
magie d'internet : Ce qui est ici et maintenant peut se
retrouver là bas quelques secondes voire années plus tard.
Finalement
quelles peuvent être les conséquences d'une mauvaise e-reputation
pour une personne ? À l'échelle de l'adolescence, période où
la plupart des jeunes se sentent mal dans leur peau, certains vont
jusqu'au suicide. Au Canada, le cas le plus connu est celui d'Amanda
Todd, qui après avoir envoyé une photo de ses seins à un inconnu,
s'est vu harcelée moralement sur le net. Des personnes avaient même
été jusqu'à créer des pages sur les réseaux sociaux à son
effigie pour l'insulter. Si tout ça était resté sur le net, peut
être que la jeune fille serait encore en vie, mais une mauvaise
e-réputation peut entraîner l'isolement social dans la réalité.
Suite à sa mort, le monde a enfin été touché par son histoire,
mais certains ont continué à nuire à la réputation de la jeune
défunte.
L'important
est donc d'être conscient de ce que l'on partage. À partir du
moment où l'on est en ligne et que l'on fait des publications, il
faut penser à qui pourrait les voir et l'opinion qu'ils pourraient
se forger sur nous. Les paramètres de confidentialité et faire le
tri dans nos amis Facebook sont aussi des choses très importantes.
Accepter n'importe qui pour avoir le plus d'amis possible n'est pas
synonyme de bonne e-réputation, bien au contraire.
Comment
des personnes pourront être prises au sérieux par leur patron
lorsqu'elles seront plus âgées si celui-ci peut trouver des photos
et commentaires compromettants les concernant ?
Des
assureurs comme AXA ont donc pris les devants et créent des options
de protection contre les risques du net. De même, la loi du 6
janvier 1976 autorise la suppression d'informations nous concernant
quand le motif est légitime. En dernier recours la personne peut
faire appel à la CNIL.
articles connexes:
http://www.assurances-ereputation.fr/2012/05/la-peur-dune-mauvaise-e-reputation-et-facebook-pourraient-etre-a-lorigine-dune-depression-facebook/
http://www.gentside.com/facebook/son-viol-rendu-public-sur-facebook-une-ado-de-17-ans-se-suicide-et-bouleverse-le-canada_art49772.html
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