De
tous temps l'usurpation d'identité est une fraude qui a souvent été
pratiquée. Mais avec Internet, l'accès aux informations
personnelles est devenu de plus en plus facile. Les usurpateurs en
ligne se multiplient, laissant leurs victimes faces aux conséquences
des dégâts causés.
Selon
une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des
conditions de vie publiée en 2009, chaque année, 210 000 personnes
sont victimes d'usurpation d'identité, et
ces chiffres ne vont pas à la baisse.
À
moins d'être un expert en informatique ou un ermite, n'importe qui
peut être victime d'usurpation d'identité sur le web. Les
cyber-fraudeurs ont des buts divers et variés. Récupération de
codes secrets, nom, date de naissance etc. Avec une telle base de
données, les fraudeurs peuvent faire passer l'usurpation du virtuel au
réel s'ils souhaitent faire des papiers au nom de leur victime. Mais la
plupart du temps ils utilisent les codes secrets pour effectuer des
transactions avec l'argent de la victime à son insu. Celle-ci se
retrouve obligée de payer des sommes, parfois très élevées,
dont elle n'avait jusque là pas connaissance.
Les
conséquences sur les victimes, au delà du
point de vue financier, sont essentiellement psychologiques.
Notre identité, qu'elle soit numérique ou réelle, représente
tout ce que l'on est. Usurper l'identité de quelqu'un, c'est
lui voler sa vie, et il est souvent ensuite bien dur pour les
victimes de prouver l'authenticité de leur identité alors qu'une
autre personne se promène en toute impunité en se faisant passer
pour elles sur le net. Les victimes doivent même parfois avoir
recourt à un professionnel pour s'en remettre.
Avec
les réseaux sociaux, une nouvelle forme d'usurpation d'identité
s'est développée.
En
utilisant une photo et quelques informations, il est très facile
d'usurper l'identité d'une personne sur les réseaux sociaux comme
Facebook.
Par
exemple, l'animatrice Clodine Desrochers, qui est considérée
comme étant une personne publique, s'est vue usurper son
identité par une personne qui a créé une page Facebook assez
crédible pour que même ses propres amies tombe dans le panneaux.
Heureusement aucune conversation concernant des informations privées
n'a été entretenue entre ces amies et l'usurpateur, sinon les
conséquences auraient put être gênantes pour Clodine Desrochers.
Et ce genre de mésaventure n'arrive pas qu'aux célébrités.
Lorsque
l'on parle à une personne au travers d'un écran, on ne sait jamais
à qui l'on a affaire. Un compte Facebook peut aussi être facilement
piraté si son code est aussi simple que la date de naissance ou
« motdepasse ». Aussi, avant d'engager une conversation
privée avec un contact, pensez qu'il serait toujours mieux d'en
parler en face ou au téléphone plutôt que sur le web. Si l'on
connaît bien cette personne, on peut aussi s'apercevoir de la fraude
en notant que le style d'écriture n'est pas le même que d'habitude
et dans ce cas, vite contacter notre ami avant que le pirate ne fasse
des dégâts.
Que
faire dans ce cas là ? Le mieux est déjà de prévenir plutôt
que guérir.
Il
ne faut pas répondre aux mails de phishing qui se font passer pour
la banque et demande le numéro de carte bancaire ou des sondages
nécessitant des informations personnelles. Il ne faut pas non plus
jeter dans la rue un papier avec ses codes d'accès.
Les
codes d'accès pour les sites ou autres doivent toujours être sans
signification et composés de chiffres et de lettres. Le mieux est
aussi de les changer régulièrement.
Si
néanmoins votre identité est usurpée, il faut impérativement
prendre contact avec le responsable du site pour en réclamer la
suppression et, en cas de non réponse, déposer une plainte auprès
de la CNIL.
Actuellement
la loi LOPPSI de mars 2011 permet de faire en sorte que l'usurpation
d'identité, numérique ou non, soit plus facilement punissable
devant les tribunaux et sanctionnée par une amende allant jusqu'à 15
000 euros. Avec l'augmentation du nombre de délits de ce genre,
cette amende pourrait encore augmenter jusqu'à 45 000 euros,
accompagnée dans les cas de peine maximale par 7 ans de
prison...
Des
compagnies d'assurances elles, ont compris qu'un véritable marché
se tenait là et proposent à leurs clients de les assister en cas de
vol d'identité.
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